Origines de l’appellation Communication NonViolente
C’est Marshall Rosenberg qui a élaboré peu à peu un type de communication appelé communication non violente, d’après la traduction du terme sanscrit « ahimsa »: « non–violence » et en référence à Gandhi. Aujourd’hui c’est devenu une marque déposée sous la forme « Communication NonViolente (CNV) ».
Histoire de son fondateur Marshall Rosenberg
M. Rosenberg naît en 1934 aux Etats-Unis. Dans ses années de jeunesse il constate et subit lui-même beaucoup de violence, sociale, raciale, antisémite… Il choisit la psychologie pour comprendre ce qui peut pousser des êtres humains à cette violence, alors que d’autres gardent leur bonté. Il devient docteur en psychologie… tout en n’étant pas satisfait du modèle psy enseigné à la faculté et la manière de considérer les « malades ».
Peu après son doctorat il rejoint l’équipe de Carl Rogers, ils partagent les mêmes valeurs humanistes. Il rendra d’ailleurs hommage à ce professeur au début de son livre le plus connu Les Mots sont des fenêtres (ou bien ce sont des murs): « Je suis reconnaissant d’avoir pu étudier et travailler avec le Pr Carl Rogers à l’époque où il effectuait des recherches sur les divers aspects de la relation d’aide. Les résultats de ces travaux ont été déterminants dans l’élaboration du processus de communication que je décris dans cet ouvrage. »
La CNV, une histoire d’amour…
Outre les travaux de Carl Rogers, ce qui soutient Marshall Rosenberg c’est sa forte spiritualité. Et la spiritualité c’est l’amour. Lui-même ressent en lui ce qu’il appelle « l’énergie divine bien-aimée », la question étant: comment la faire vivre, concrètement? La CNV sera sa réponse, c’est une spiritualité en action.
Il remarque qu’il est dans cette énergie d’amour et qu’il peut se rendre la vie merveilleuse, quand il se relie aux autres d’une certaine manière. Ne pas chercher à avoir raison. Rechercher avant tout la qualité relationnelle, une connexion profonde avec la personne en lui donnant de l’empathie, jusqu’à ce qu’elle se sente rejointe et puisse se détendre, et donc nous écouter à son tour. Voir au-delà des reproches et critiques qu’elle peut nous adresser, pour la rejoindre dans ce qui l’anime à la source, et qui est toujours humainement valable et beau.
Bien sûr, charité bien ordonnée commence par soi-même. Pour pouvoir aller rencontrer l’autre à ce niveau de tranquillité et d’amour, il est indispensable d’être ancré dans l’amour de l’Être, donc dans l’amour de soi, sans jugement ni restriction, dans la beauté de ses élans, ses besoins, ses valeurs. « Ne permettez pas qu’un maître, un instructeur [et j’ajoute « un thérapeute »] vous manque de bienveillance, mais qu’il vous permette de goûter la douceur et l’amour que vous êtes » (Issâ Padovani, enseignant CNV).
Quelques repères
Marshall a modélisé sa communication en 4 étapes pour nous déconditionner de nos réactions habituelles et ré-orienter notre attention, du genre: Quand j’observe que … (1), je ressens… (2) car j’ai un besoin de… (3) Serais-tu d’accord pour….? (4)
Mais dans la pratique, l’essentiel n’est pas de produire un discours formaté, ce serait contraire à l’esprit de la CNV.
La CNV dans ma pratique
Si la CNV m’est chère, c’est qu’elle est plus qu’une méthode, c’est un état d’esprit, une disposition du cœur qui amène à une qualité de présence et d’accueil. Elle m’a permis d’approfondir l’Approche Centrée sur la Personne, dont elle est l’une des branches.